HISTOIRE ET PATRIMOINE.

Créée par la nouvelle municipalité, la Commission "Histoire et Patrimoine" de Lagarde-sur-le-Né a pour principal objectif de retracer le passé de notre commune et de ses habitants à travers les époques en remontant aussi loin que possible dans l'Histoire.

Vaste projet tant les archives nous manquent mais qui sera mené à bien par une équipe de passionnés d'histoire locale sous la direction de notre Maire Alain Testaud.

Pour atteindre ce but, nous avons besoin de l'aide de tous les habitants qui, souvent sans le savoir, possèdent dans leurs greniers des trésors, documents anciens, photos de famille des temps passés et autres "vieux papiers".



Brèves d'Histoire.

Depuis peu nous avons la confirmation que le château de Lagarde était une puissante forteresse défensive, et non une simple tour de garde, à plusieurs tours et équivalente militairement au château de Barbezieux.

Lors de révolte des Petaux contre la gabelle (impôt sur le sel), vers 1540, la ville de Barbezieux fut prise par les insurgés mais ni le château de Barbezieux, ni "les puissantes murailles et tours du château de Lagarde" (d'après des écrits d'Élie Vinet). En revanche le château d'Ambleville fut pris, brulé, entièrement détruit et son Seigneur tué.

La rencontre de l'Armée des Petaux et de celle d'Ambleville eut lieu "entre l'église et le château de Lagarde" d'après les textes anciens, c'est à dire vers le cimetière actuel.

La situation du site (route de Barret et Ambleville) et la toponymie "Grand fief"", confirme que le château de Lagarde se situe à l'emplacement actuel de la Mairie et de la Salle des Fêtes.


Qui se souvient : Le Bistrot "Chez HENRI".

Et oui, Lagarde a eu son troquet, sans doute jusqu'aux dernières années du XIXème siècle.

C'est au hameau de "Chez Rochard" qu'on pouvait aller boire un petit coup et passer un moment avec des "dames".

Prendre l'ancien chemin communal entre le n° 492 (Mr. et Mme. Starzinsky) et la grande longère, en cours de restauration, de Damien Traquet, au fond à droite vous trouverez notre ancien café, devenu aujourd'hui une maison d'habitation (en vente) appartenant à Mr. Boulette.

Vous avez des souvenirs familiaux ?, des photographies des lieux ?, contactez la Mairie.


Qui se souvient : L'épicerie du "Grand Fief".

Lagarde a eu une épicerie, certainement jusqu'aux années 1950.

Située au "Grand Fief", face à l'entrée actuelle de la Salle des Fêtes mais de l'autre coté de la route, là ou nous voyons aujourd'hui les vignes de Mr. Normandin.

Il n'existe plus aucun trace visible de notre "Super U" local mais reste peut être des souvenirs dans les mémoires et des photographies dans les albums ? si oui, contactez la Mairie.


Qui se souvient : l'École Communale.

Il y a maintenant plus de 20 ans que notre école a fermé et est devenue notre Salle des Fêtes". Photos de classes, des élèves, des instituteurs(trices), de la vie tout simplement dans ce lieu et anecdotes pourraient ressurgir de vos albums et mémoires, pour une future expo ?.

Cela vous intéresse ?, contactez la Mairie.

1870, des combats lointains mais une mobilisation locale.

Actuellement étudiée par la Commission "Histoire et Patrimoine", pour une présentation en début d'année 2022, la Guerre de 1870 vit la mobilisation d'un grand nombre d'hommes de la Commune au sein de la Garde Nationale Sédentaire. Nous recherchons bien évidemment tous les documents et photographies des gens de Lagarde en cette époque troublée et comptons sur vous toutes et vous tous pour nous aider. Nous dresserons un panorama aussi complet que possible de la vie des Lagardais dans leur quotidien au travers des archives et documents en notre possession.

12/12/2021

La Grande Guerre à Lagarde.

Si ce n'était les noms de nos braves "tombés au Champs d'Honneur" inscrits au Monument aux Morts, il ne subsiste aucune archive municipale sur la période 1914/1918.

Nous avons encore une fois besoin de vous toutes et de vous tous, pour retracer la vie quotidienne des Lagardais de l'époque. A vos archives familiales donc, tous ses trésors enfouis au fond de vos greniers et les photographies de vos albums de famille.


Lagarde sous l'Occupation.

Comme pour la période 1914/1918, nous ne possédons aucune archive pour 1939/1945.

C'est une fois de plus grâce à vous que nous pourrons retracer le quotidien des Lagardais sous l'occupation Nazie.

Hypothèses sur l'économie de Lagarde-sur-le-Né du Moyen-âge à la fin de l'Ancien Régime (XIème/XVIIIème siècle).

La topographie de Lagarde-sur-le-Né ressemble beaucoup à celle de Bors-de-Baignes.

A l'époque qui nous intéresse Bors-de-Baignes appartenait à la Baronnie des Montauzier et était la porte d'entrée terrestre du commerce entre le Duché d'Aquitaine et le Comté d'Angoulême. La route de Bordeaux à Paris rentrait en Angoumois par Bors-de-Baignes et toutes les marchandises y transitant étaient inspectées pour paiement de l'impôt. Ensuite la voie terrestre se poursuivait par Barbezieux, Châteuneuf et Angoulême.

Il y avait alors deux moyens de transporter les marchandises, les voies terrestres, souvent difficiles, dangereuses et couteuses avec les nombreux "péages", et les voies navigables permettant des transports de marchandises plus volumineuses et avec moins d'impôts.

La peste noire de 1350, qui provoqua la mort du quart à la moitié de la population frappa plus particulièrement les lieux de commerces et les lieux de transit que l'on pourrait comparer aux postes de douanes d'aujourd'hui.

Au Moyen-âge les cimetières étaient installés au plus près des églises et les enterrements des pestiférés provoquèrent la contamination des lieux de culte et des bourgs situés au tour. Ainsi les églises se trouvèrent isolées et les bourgs abandonnés et reconstruits à distance. C'est le cas de Bors-de-Baignes comme de Lagarde-sur-le-Né.


Maintenant considérons la voie navigable venant par la route du Périgord et du nord du Duché d'Aquitaine.

A l'époque la grande voie navigable pour le transport des marchandises c'est la Charente, mais pour rejoindre la mer à Rochefort et le fleuve Charente depuis Bors-de-Baignes et Barbezieux, il faut une rivière et cette rivière c'est le Né.

Il faut s'imaginer le Né d'alors, une rivière bien plus large et profonde qu'aujourd'hui et donc navigable et soumise aux marées, idéale pour les chalands et gabares voulant rejoindre la Charente.

Considérant que les marchandises en transit étaient imposées chaque fois qu'elles traversaient un fief, il est tout à fait envisageable qu'un port d'embarquement se trouva sur le Né.

Pourquoi Lagarde ?, parce qu'il s'agissait d'une Seigneurie indépendante de ses voisins, Comté d'Angoulême, Baronnies de Barbezieux et Montauzier (Baignes), possession du clergé (Saint-Palis-du-Né) et qu'à partir du Né à Lagarde on rejoint la Charente en aval de Cognac et donc uniquement sur les terres de Saintonge. Pour les marchandises, beaucoup moins de taxes et d'impôts à acquitter et la facilité de transport par voie navigable.


Cette hypothèse d'un port marchand à Lagarde permet de répondre à plusieurs interrogations.

D'abord le nom de la commune "Lagarde", Garda, Guarda, à travers les âges, on ne place pas une "tour de garde", un poste de contrôle des douanes dirait-on aujourd'hui, sans raison. Là, on a la réponse, c'est à Lagarde que les marchandises venant par voie terrestre payaient taxes et impôts avant de transiter par voie navigable.

On a dès lors la réponse à la question "Pourquoi la Baronnies de Bourdeilles conservait-elle la Seigneurie isolée et éloignée de Garda au milieu et à la frontière des territoires du Comté d'Angoulême et du Duché d'Aquitaine". L'intérêt était donc clairement économique par les impôts et taxes perçus sur les marchandises en transit.


Tout comme Bors-de-Baignes, poste de transit et de douane des marchandises par voie terrestre, Lagarde, poste d'embarquement et de douanes des marchandises par voie navigable, ne pouvait qu'être violement touché par la peste noire de 1350 et donc isoler son bourg de son église.


Je peux comprendre que l'hypothèse "Lagarde-sur-le-Né, port de commerce" ait de quoi surprendre, mais elle répond à de nombreux questionnements.


Il faut aussi considérer que la peste noire est une cause directe du développement du calvinisme dans nos contrées, la population décimée se détournant du christianisme pour se jeter dans les bras de la religion réformée. On retrouve alors la raison de l'incendie de l'église Saint-Pierre en 1352, au début des guerres de religion.